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EST. |  1971

July 11th-September 29th, 2019

Never Apart

Montreal

Chez

Madame Arthur

After Hours

Bien avant que les termes chic lesbien et gentrification gaie ne fassent partie de notre vocabulaire, les bars étaient des lieux dangereux, osés, érotiques, sociaux et politiques. Clandestins et éphémères, ils ont été parmi les premiers lieux publics gais à célébrer les rites individuels et collectifs de coming out, de passage à l’âge adulte et de cruising. After Hours Chez Madame Arthur redonne vie au légendaire bar lesbien qui a inspiré Les nuits de l’Underground, le roman de Marie-Claire Blais publié en 1978. Chez Madame Arthur (1971-1975) était abrité dans un sous-sol étroit de la rue Bishop, dans un bâtiment qui accueillit plus tard l'Institut Simone de Beauvoir de l'Université Concordia. En 1974, le bar fut également le lieu d'une notoire descente policière notoire qui déclencha un boycott, marquant, selon Line Chamberand, un moment-clé de la naissance d’un mouvement de lesbiennes féministes au Québec. Si seulement ces murs pouvaient parler... Mais d’une certaine manière, ils le peuvent par le biais des capsules audio de l’installation, qui propose des entretiens récents avec Michel Gagnon, Suzanne Girard, Diane Heffernan et Nicole Lachelle – ainsi que des lectures de romans et de témoignages archivistiques concernant les bars lesbiens des années 1970 et 1980. Assoyez-vous au bar et découvrez ces récits vifs qui nous plongent dans un passé queer qui a (était) disparu des histoires et des archives conventionnelles.

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L’illustration de 1978 de Mary Meigs ci-dessus, est la seule « image rémanente » de Madame Arthur que nous avons pu trouver. Comme l’insiste Chamberland, « il n’y a pas de photos, seuls les policiers et leurs informateurs en prenaient à l’époque ».

 

Les photos atmosphériques de Suzanne Girard des bars lesbiens des années 1980 – ce qu'elle qualifie de « bribes de mémoire » – sont d'autant plus remarquables que les traces visuelles ont disparues. Alors que vous découvrez notre mise à jour de Madame Arthur, cherchez et écoutez les « extraits » que nous avons rassemblés. En ce faisant, n'oubliez pas de garder un œil sur les silences et les échos, les fantômes et les ombres passionnelles, le corps à corps et la résilience de toutes les autres femmes queer – les femmes de la classe ouvrière, les femmes racisées, les travailleuses du sexe, les immigrant.e.s queer, les lesbiennes butch, les personnes trans et bispirituelles – qui se sont peut-être retrouvées dans un bar comme celui-ci et dont nous n'avons pas (encore?) entendu parler.

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- Jules Pidduck, juillet 2019 

Long before anyone dreamed of lesbian chic or gay gentrification, bars were dangerous, edgy, erotic, social and political places. Clandestine and ephemeral, bars were among the first queer public places that housed individual and collective rites of coming out, coming of age and cruising. After Hours Chez Madame Arthur returns to the storied 1970s lesbian bar that inspired Marie-Claire Blais’ 1978 novel Les nuits de l’Underground. Chez Madame Arthur (1971-1975) was located in a cramped basement on Bishop Street in a building that would later house Concordia University’s Simone de Beauvoir Institute. The bar was also the site of a notorious 1974 police raid that sparked a boycott, marking the first lesbian-feminist activism in Quebec. If only these walls could talk…

But in a way they do through the installation’s audio capsules  including recent interviews with 1970s and 1980s bar-goers Michel Gagnon, Suzanne Girard, Diane Heffernan and Nicole Lacelle, and by readings of novels and archival accounts of 1970s and 1980s lesbian bars. Pull up a stool to the bar and listen to these vivid stories as a bridge to a queer past that

has largely (been) disappeared from conventional histories

and archives.

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Mary Meigs’s 1978 illustration, pictured above, is the only “afterimage” of Madame Arthur that we have been able

to find. As Line Chamberland insists, “there are no photos,

only cops and their informers took them” in the 1970s.

 

Suzanne Girard’s atmospheric lesbian bar photos of the 1980s – what she describes as “snippets of memory” – is all the more remarkable given the dearth of visual records. As you visit our Madame Arthur re-boot, then, look and listen for the “snippets” that we have pieced together. And don’t forget to keep an eye and an ear out for the silences and echoes, the ghosts and shadows of the passions, the corps-à-corps and the resilience of all the other queer women – the working class women, the women of colour, the sex workers, the immigrants, the butch lesbians and the trans and two spirit folks women– who may have found themselves a spot at a bar like this one and whose stories we haven’t (yet?) heard.

                                                                                                                

- Jules Pidduck, July 2019 

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